Francis Dreyfus

Participations aux concerts :
1979 - Bleu Blanc Rouge (La Concorde)
1981 - China Tour 1981
1986 - Rendez-Vous Houston
1986 - Rendez-Vous Lyon
1988 - Destination Docklands

Francis Dreyfus

Le producteur et éditeur de musique Francis Dreyfus, crée sa première entreprise, la Société Parisienne de Promotion Artistique (SPPA) et les Editions Labrador, en 1963 (il a 23 ans !) et inscrit à son catalogue des chansons pour Sylvie Vartan, Petula Clark et Johnny Hallyday. A partir de 1967, Dreyfus édite et produit une cinquantaine de musiques de films. En Angleterre, il découvre David Bowie, T. Rex, Pretty Things, Pink Floyd, Traffic, Jimmy Cliff, Free, Ten Years After, Jethro Tull, Cat Stevens, dont il acquière les catalogues pour la France.

C'est en 1971 que Francis Dreyfus fonde son premier label, les “Disques Motors”. Son épouse Hélène Dreyfus lui souffle le nom d'un jeune talent qu'elle a rencontré au GRM de Pierre Schaeffer : Jean-Michel Jarre. Dreyfus lui commande d’abord une série de musiques instrumentales destinées à sonoriser des aéroports et des bibliothèques (réunies sur l’album “Deserted Palace“), et sort en 45T quelque unes de ses créations : “Pop Corn” (1972), “Zig zag dance” (1972), et “Hypnose” (1973). Mais le producteur l'implique surtout pour écrire des textes pour son poulain Christophe sur trois albums majeurs (Les paradis perdus, Les mots bleus, La dolce vita) dont l’énorme succès vont faire du chanteur le pilier du label Motors. En 1975, Dreyfus fonde l'entreprise “Francis Dreyfus Music” (FDM) qui regroupe ses activités d'édition et de production phonographiques.

C'est en 1976, que Jean-Michel Jarre compose son ovni instrumental : “Oxygène”. Ne trouvant pas d'autres labels prêts à risquer de sortir son disque, Jarre se tourne en désespoir de cause vers Dreyfus qui tente le coup. On connait la suite… 12 millions de copies vendues dans le monde. En 1978, Dreyfus fonde une nouvelle maison de disques, les “Disques Dreyfus”, presque exclusivement pour son nouveau protégé.

En 1979, Dreyfus se charge de la production du spectacle de La Concorde alliant musique, projections d'images, feux d'artifice … Le concept de méga concert est né. Il produira également la tournée en Chine (1981), puis les concerts uniques de Houston (1986), Lyon (1986), des Docklands (1988), tous des projets financièrement très risqués mais compensés par une importante couverture médiatique qui assure la vente des disques. Des risques, Dreyfus en prendra régulièrement aussi en soutenant Jarre dans la conception d’albums souvent en rupture des précédents (Les chants magnétiques, Zoolook, etc.).

A la fin des années 80, Dreyfus va réduire progressivement son implication dans les projets de Jarre pour développer son entreprise. En 1989, Dreyfus signe le catalogue d'Elvis Presley pour la France. Il monte ensuite les labels “Dreyfus Jazz”, en 1991, qui regroupera les plus grands du moment (Philip Catherine, Richard Galliano, Eddy Louiss, Michel Petrucciani, Jean-Michel Pilc, Marcus Miller…), ”Dreyfus Records Inc.”, en 1993, pour développer son accès au marché américain, et “Shuga”, en 2000, dédié au rap et au hip-hop. En 2002, Jarre quitte Dreyfus fâché, après 30 ans de vie artistique commune. Les deux hommes ne se réconcilieront qu’en 2010 peu avant le décès du producteur.

Ses succès dans l’industrie du disque française et internationale, son combat pour la valorisation du jazz, ses engagements dans la défense du métier de producteur indépendant, vont apporter à Francis Dreyfus la reconnaissance des professionnels et des gouvernants au travers de plusieurs récompenses.

Article rédigé par jerome.